Nous vous souhaitons des fêtes de fin années exotiques et une nouvelle année fantastique !!!
Let op de kerstboom !! On a même pensé au sapin de Noël !! |
Mundo en de kindjes van het weeshuis Mundo et les enfants de l'orphelinat |
Le robot au rond-point du Stade des Martyrs Robot aan rondpunt van Stade des Martyrs |
Il pleut, les routes sont vides Het regent, er is weinig verkeer |
Reclame - La publicité |
Le Lac de Ma Vallée |
Le Lac de Ma Vallée |
LOLA YA BONOBOS |
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Mbudi Nature |
Mbudi Nature - Congoriver |
Mbudi Nature |
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Sinterklaas in oktober Saint-Nicolas en octobre
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Landschap Pay (omgeving Kikwit) Paysage de Pay (environs de Kikwit) |
Ziekenhuis in Pay (Kikwit) Hôpital à Pay (Kikwit) |
Kinderen op de weg van Kikwit naar Pay De enfants sur le chemin entre Kikwit et Pay |
La piscine - Het zwembad |
Memisa |
Contrôle de la tension, du poids ... Controle van bloeddruk, gewicht ... |
De winkeltjes - Les magasins |
Une échoppe - Een straatverkoopster
Nous voici à nouveau avec de nouvelles histoires congolaises. La piscine est entretemps terminée et cela pour le plus grand bonheur des petits Dedeurwaerders. Mais je dois avouer que moi aussi j’apprécie la piscine certainement pendant cette « saison des pluies » sans pluies, chaud chaud… Les travaux dans le jardin sont entretemps aussi terminés ce qui ramène le calme dans notre « parcelle » et aussi un peu moins de monde.
Tom a maintenant bien trouvé sa place au boulot. Il commence déjà à faire des heures supplémentaires ce qui est souvent un bon signe chez lui J. Il aimerait visiter les projets de Memisa dans les régions pour mieux comprendre certaines choses et pour mieux se rendre compte de la situation sur le terrain.
Moi, je suis allée visiter ce vendredi un projet de Memisa à Kinshasa et cela en compagnie de Billy, un collègue de Tom qui travaille pour le projet relatif au diabète chez Memisa. Il y avait aussi 4 médecins et un médecin stagiaire. Le projet est une enquête de 3 ans sur l’effet de l’utilisation du gsm comme moyen de suivi pour les patients diabétiques. L’enquête contrôle l’amélioration ou la stabilité de leur maladie. Le gsm est très fortement utilisé au Congo et par tout le monde et de plus le prix pour les appels téléphoniques et sms sont très bas. Le projet a fourni des gsm et des cartes sim à environ 500 patients diabétiques répartis sur 5 centres médicaux à Kinshasa. La maison médicale où je me suis rendue est située dans une des communes les plus peuplées, 3 millions d’habitants, dans la zone proche de l’aéroport. Cette zone est ici appelée communément « la Chine » à cause de sa surpopulation. Cette une zone très pauvre aussi, la densité de la population se remarque tout de suite, beaucoup de monde partout, et aussi beaucoup de saletés dans les rues et sur les trottoirs.
Tous les patients qui participent au projet reçoivent par téléphone des conseils par rapport à leur maladie et aussi des rappels pour leur rendez-vous au centre médical. Les patients peuvent également téléphoner pour poser des questions ou s’ils ont des problèmes par rapport à leur diabète. Les médecins de Memisa (ils ne font pas partie du personnel de Memisa, ils sont recrutés temporairement pour le projet) se rendent tous les 3 mois dans les centres médicaux participants pour relever certains indicateurs comme le taux de glycémie, la tension artérielle, le poids … L’objectif du projet est de voir s’il y a une évolution ou un différence avec l’utilisation du téléphone portable.
C’était une vraie aventure pour moi. J’ai été vraiment reçue royalement (même avec des applaudissements), j’ai du même faire un petit discours, vraiment à l’africaine. Les blancs sont vraiment rares dans cette région. J’ai été présentée comme la coordinatrice d’une maison médicale à Bruxelles en Belgique. En entendant le mot « Belgique » : applaudissement général et beaucoup d’enthousiasme. Le cordon ombilical avec la Belgique n’a apparemment pas été tout a fait sectionné. Une maman (toutes les femmes sont appelées ici « mamans ») me disait à un moment « ne nous oubliez pas quand vous serez en Europe »… ça m’a noué la gorge. C’était une visite vraiment très intéressante, le projet est très intéressant mais aussi le fonctionnement du centre médical que j’ai eu l’occasion de visiter ensemble avec mes enfants qui sont venus me rejoindre à la fin de la visite. Les collaborateurs de Memisa étaient aussi vraiment sympathiques, enthousiastes et prêts à tout me raconter sur leur projet. C’était une chouette journée enrichissante.
Les enfants sont aussi bien lancés à l’école et sont déjà bien habitués à leur nouvelle vie. Les 3 plus jeunes ne se plaignent certainement pas de leur nouvel horaire scolaire (tous les jours fini à midi). Mundo par contre a moins facile. Il a 2 journées complètes et en plus en français ce n’est vraiment pas évident. Cela signifie souvent plus de travail pour lui, avant d’étudier ou faire ses devoirs il doit d’abord comprendre, traduire. Mais il est très courageux et il avance super vite en français.
Les enfants ont vraiment découvert qu’il existe un autre monde que leur “Belgique”, leur “Gand”. Ils réalisent que tout ce que nous avons à la maison n’est pas si normal que cela, comme l’eau courante et l’électricité. Mundo a déjà du faire plusieurs fois ses devoirs avec une lampe de poche. Ils réalisent aussi que l’histoire d’une Afrique pauvre où les gens souffrent de la faim n’est pas un conte mais une réalité. Mateo était au début très émotionnel, il aurait tout donné à tout le monde. Moi aussi j’ai du mal parfois.
Pour l’instant cela ne me dérange pas encore de ne pas travailler. La phase d’installation est presque terminée maintenant mais tous les après-midis j’ai mes petits choux et donc de quoi m’occuper. J’essaie de contacter des organisations humanitaires afin de visiter d’autres projets et qui sait peut-être pouvoir faire un peu de travail bénévole.
Kinshasa est une ville très intense, très chargée, beaucoup de monde, beaucoup de véhicules souvent très polluants (l’Afrique est vraiment le cimetière de voitures de l’Europe). Depuis quelques années on a élargi quelques boulevards avec des bandes de circulation supplémentaires, ce qui dégorge quand même un peu le trafic chaotique. Les transports en commun n’existent pas ou presque pas. Puis il y aussi les avenues auxquelles on ne donnerait pas ce nom-là vu leur état. Dans de nombreuses rues il faut faire attention de ne pas rouler dans un trou d’égout car les plaques métalliques ont été volées à l’époque où le métal avait beaucoup de valeur.
Et puis entre les boulevards et les avenues, il y a les cités où la plupart ont leur petite maison. Dans les cités, il y a de l’ambiance, des échoppes où on vend de tout et de rien, et des ordures (contrairement au centre ville où on balaie constamment, même au risque de la vie des balayeurs) mais il n’y a presque jamais d’eau ou d’électricité. Les cités sont vraiment intéressantes, le vrai Congo, le vrai Kinshasa, mais pour un mundele (blanc) il n’est pas bon d’y trainer trop longtemps.
Les congolais sont de vrais débrouillards. S’ils n’ont pas d’électricité dans leur maison pour faire le repassage, ils prennent leur fer à repasser et leurs vêtements et vont à la recherche d’un quartier où il y a du courant et pour quelques milliers de francs congolais (1 euro = 1200 FC), ils font leur affaire. Repasser d’ailleurs est une vraie nécessité, il faut repasser tout ce qui a séché dehors. Il y a apparemment un certain type de mouches qui pondent leurs œufs dessus . Quand on porte les vêtements et qu’on s’y frotte, les œufs pénètrent dans la peau, ensuite on a une plaie infectée et un peu plus tard un ver. Il faut donc absolument repasser !
Kinshasa est une ville intense, elle ne peut nous laisser indifférent. Elle nous fait rire et parfois pleurer. Rire de certaines situations ou avec la bonne humeur des Congolais (Charly, notre chauffeur, arrive souvent en dansant ou chantant le matin). Et d’autre fois, comme hier, lorsque Mundo lui demande « Comment ça va Charly ? », il répond « comme le pays ».
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